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La galerie d'art
Détail  

CHRÉTIEN Gilles-Louis (1745 - 1811) / Fouquet

Physionotrace fin XVIIIes, période Directoire, portrait d'un jeune homme à la mode arborant une créole, dessiné par Fournier et gravé par Chrétien, inventeur du physionotrace, rue Saint Honoré vis à vis l'Oratoire n°45 et 133 à Paris

Portrait au physionotrace dessiné par Fournier, gravé par Chrétien, d'époque Directoire
20,5 cm x 18 cm (encadré) - Au trait environ 5,4 cm de diamètre
Ancienne collection du Comte Sforza
Parfait état de conservation de l'épreuve - Magnifique cadre ancien en placage de palissandre agrémenté d'un double filets blond
VENDU

Descriptif

Superbe physionotrace de la fin du XVIIIes, période Directoire, provenant de la collection du Comte Sforza (1872-1952), comte de Castel San Giovanni, personnalité aristocratique issue de la dynastie des Sforza de Milan, grand diplomate et homme politique italien qui marqua l'Histoire en combattant le fascisme. 

Gravé par Gilles-Louis Chrétien, inventeur du physionotrace, avec la collaboration, ici, du dessinateur Fournier avec lequel Chrétien collabora jusqu'en 1799 après s'être adjoint la collaboration de Quenedey puis de Fouquet. Plus tard, c'est Bouchardy qu'il choisira pour successeur. 
A ce titre, la collection que nous présentons rassemble les collaborations de Chrétien dans toute leur diversité "stylistique" et chronologique.
 
Quelques usures au cadre, par ailleurs remarquablement élégant usant de l'essence noble du palissandre.
 
Parfait état de conservation, d'un encrage très net, épreuve d'une merveilleuse finesse dressant le portrait enlevé d'un jeune homme aux traits délicats sous le Directoire.
 
L'iris parfaitement dessiné et gravé révèle un regard d'une grande acuité tandis que les cils fournis du sujet se détachent tant la gravure est ciselée ; d'une qualité d'encrage fabuleuse. 
La chevelure ondoie élégamment sur le visage de ce jeune homme de la fin du XVIIIe (Directoire, en l'occurrence). 
L'on distingue un anneau à son oreille, probablement une créole en or ou en argent.  C'est un jeune homme à la mode du temps. 
Le port de ce type de boucles d'oreille était devenu mixte à la fin du XVIIIe siècle ; et se poursuivit jusqu'au début du XIXe. Ce portrait au physionotrace illustre cette mode finalement très moderne.
 
A la qualité du tirage, de sa conservation mais également de son encadrement, s'ajoute une parfaite provenance (collection du Comte Sforza).
 

Biographie

 
LE  PHYSIONOTRACE : INVENTION ET PROCÉDÉ
 
Portraits miniatures de profil d'une parfaite ressemblance, les physionotraces étaient tout autant les cartes de visite que les photos d'identité du temps recherchés, possédés et échangés par la noblesse et les personnalités d'alors avant que la bourgeoisie n'y accède au XIXe siècle.
 
Inventé par Gilles-Louis Chrétien en 1784 (certaines sources indiquent 1785 voire 1786 pour la BNF mais la datation de l'invention se situe toujours entre 1784 et 86),  le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).
 
Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.
 
Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (12 et parfois plus) pour une somme raisonnable.
Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et même au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.
 
Ces portraits constituent des documents historiques. Le cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale de France en conserve près de trois mille (2800).
 
Famille royale, hommes politiques, affairistes, marchands, comédiens, toute la France qui « comptait » alors fut immortalisée par ce procédé.
 
Un objet d’art et de collection, donc, à forte dimension historique.
 
 
BIOGRAPHIE
 
Gilles-Louis Chrétien (1745-1811), peintre miniaturiste, graveur et éditeur mais également violoncelliste, musicien de la Chapelle du roi. 
 
Associé à Quenedey de la fin de l'année 1797 à 1789 ; puis s'associant à Fouquet en 1793 ; et enfin à Fournier jusqu'en 1799. Il fut l’inventeur du physionotrace, une technique qui précéda l’invention de la photographie.
 
Né à Versailles le 5 février 1754, il excelle dans de nombreux arts : musique et arts graphiques (peinture, dessin, gravure).
 
Attaché au portrait et à l’art de la miniature, il invente la technique du physionotrace pour mieux conjoindre ses habiletés. De 1793 à 1799, il exposa à Paris au Salon les portraits résultant de son invention.
 
L'artiste et inventeur résida à plusieurs adresses* dans le quartier St Honoré à Paris et finira par s’établir au Palais Royal. Associé pendant plusieurs années à Edmé Quedeney, c’est Bouchardy qui prendra sa succession dès 1808. 
 
Gilles-Louis Chrétien décèdera à Paris en 1811.
 
*Adresses connues de Gilles-Louis Chrétien dans le quartier St Honoré :
 
·      Cloître St Honoré / maison du citoyen Benard (1793),
 
·      Cour St Honoré / maison du libraire Gouzi (1796),
 
·      Rue St Honoré vis à vis de l’Oratoire, n° 45.