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La galerie d'art
Détail  

Bouchardy père (actif de 1808 à 1840)

Physionotrace fin 1er Empire / début Restauration, portrait d'un aristocrate, M. De Chambéry, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, dessiné et gravé par Bouchardy Père, Palais Royal n°82

Portrait au physionotrace romantique d'un jeune officier appartenant à la noblesse probablement sous la Restauration
Dimensions au trait du sujet 5,9 cm de diamètre - dimensions encadrées : 15,8 cm x 9cm.
Ancienne collection du Comte Sforza
Beau cadre ancien en laiton à décor de passementerie
VENDU

Descriptif

Physionotrace de la première partie du XIXe siècle, circa 1815, représentant le portrait d'un jeune aristocrate de belle physionomie, dessiné et gravé par Bouchardy père, établi au Palais Royal n° 82 à Paris. 
D'Etienne Bouchardy père, nous ne disposons que de peu d'éléments, si ce n'est qu'il succéda à Gilles-Louis Chrétien, l'inventeur du physionotrace, en 1811.
 
Ce physionotrace provient de la collection du Comte Sforza (1872-1952), comte de Castel San Giovanni, personnalité aristocratique issue de la dynastie des Sforza de Milan, grand diplomate et homme politique italien qui marqua l'Histoire en combattant le fascisme.
 
Le personnage, brillamment dessiné et gravé par Bouchardy correspond pleinement à l'archétype de la beauté romantique :  son port altier, ses linéaments raffinés et sa chevelure en volutes étudiées. 
Par une annotation en marge, peut-être de la main de son ancien propriétaire le Comte Sforza nous savons qu'il s'agit de M. De Chambéry né en 1783 et décédé en 1848.
 
Le jeune aristocrate arbore des décorations militaires à quatre branches (ordre de Saint-Louis) attachées à une plaque, signe de son rang de commandeur ; créé par Louis XIV, cet ordre destiné à distinguer la prouesse la noblesse militaire disparaîtra en 1830. Cette croix était donc décernée sous la Restauration (1815 - 1830), période probable de réalisation de ce physionotrace (premières années de la Restauration si l'on se fie à l'âge du sujet). 
 
Il aurait pu s'agir également de la légion d'honneur créée par Napoléon Ier en 1802 mais cette croix comporte 5 branches et non 4 (pour l'ordre de Saint-Louis), la croix la plus à droite moins nettement représenté pourrait cependant comporter 5 branches.
 
Portrait d'une éblouissante finesse - Bouchardy était miniaturiste - dans un état de conservation magnifique que rehausse un très agréable cadre ancien en laiton ouvragé.
Parfaite provenance.

A lire sur notre blog : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.
 

Biographie

A lire sur notre blog : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.

Portraits miniatures de profil d'une parfaite ressemblance, les physionotraces étaient tout autant les cartes de visite que les photos d'identité du temps recherchés, possédés et échangés par la noblesse et les personnalités d'alors avant que la bourgeoisie n'y accède au XIXe siècle.

En savoir plus sur l'histoire de ce procédé inventé par Chrétien (physionotrace) :

Inventé par Gilles-Louis Chrétien entre 1784 et 1786 (suivant les sources, et selon que l'on distingue son invention de la proclamation de ladite invention), qui aurait cesser sa production en 1798,  le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).
 
Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.
 
Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (12 et parfois plus) pour une somme raisonnable.
 
Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et même au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.
 
Ces portraits constituent des documents historiques. Le cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale de France en conserve près de trois mille (2800).
 
Famille royale, hommes politiques, affairistes, marchands, comédiens, toute la France qui « comptait » alors fut immortalisée par ce procédé.

Un objet d’art et de collection à forte dimension historique.