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La galerie d'art
Détail  

William Bouguereau (1825 – 1905) ou cercle de

Léda et le Cygne

Huile sur toile signée - signature W. BOUGUEREAU
58 x 50 cm (encadrée) – A vue : 45 cm x 37 cm
Agréable cadre en bois doré
Ancienne étiquette au dos de l’encadreur, marchand d’art et expert Achille Van Loo
VENDU

Descriptif

Huile sur toile portant la signature de William Bouguereau (1825-1905). Elle est non datée. Sujet en rapport avec l'artiste  académique, « pompier » honni par les Impressionnistes mais particulièrement recherché par les collectionneurs américains, et ce, avant sa réhabilitation en France, dès les années 50 sous l’impulsion de Salvador Dali qui admirait son oeuvre.

La nationalité américaine de son épouse, Elizabeth Jane Gardner, peintre également, a probablement contribué à sa notoriété outre-atlantique. 

Il pourrait s'agir d'une esquisse très aboutie réalisée dans les années 1870, période où William Bouguereau excelle dans les sujets allégoriques, nymphes et naïades à la facture marmoréenne inspirée par Ingres. Sa cote, pour les grands formats allégoriques, est très soutenue.

A noter que le décor naturel, comme inachevé, n’est pas uniformément traité. L’arbuste à inflorescence blanche qui descend en élégante cascade au dessus de la nymphe a fait l’objet d’une attention particulière, le peintre s’étant concentré sur le personnage de Léda et la partie centrale.

Ce magnifique tableau de sujet allégorique représente donc Léda et le cygne, fameux avatar de Zeus, un sujet artistique fort commun à l’art et à la littérature. Facture d’une grande finesse de Léda, dont la nudité sensuelle est traitée en transparence et dont la parure rehausse les linéaments. La posture à la nonchalance volontaire et intensité du regard du personnage de Léda semblent vouloir tenir en échec la charge agressive du cygne, apparence inoffensive que revêt Zeus dans la mythologie grecque pour la séduire et violer. 

Interprétation déjà féministe – Bouguereau est aussi le peintre du XIXe qui sut replacer la figure fémine au centre, non plus comme seul objet de contemplation – peint, modélisé, passivement soumis aux nombreux clichés de l’histoire de l’Art miroir de l’Histoire - mais bien davantage comme héroïne agissant sur la fascination qu’elle exerce. 

La facture esthétique remarquable, la picturalité lisse jusqu’au sculptural, la richesse des détails (gouttelettes), la transparence des chairs et spécularité des sèmes aquatiques, la luxuriance mais aussi le thème (sujet féminin emprunté à l’imaginaire d’Ingres dont la beauté est exaltée dans un décor naturel, sont autant d’éléments, qui, ajoutés à la présence d’une signature tracée en majuscules « W. BOUGUEREAU » peuvent conforter son inclusion vraisemblable dans le corpus artistique de William Bouguereau. 

Présence d’anciennes restaurations marginales et trace d'un repeint ostensible dans un arbre à gauche de l'oeuvre.

Au dos d’un agréable encadrement en bois doré, l’étiquette d'un encadreur d'art, Achille Van Loo au 3 Avenue Louise à Bruxelles qui a exercé une activité de marchand d'art et d'expert dans les années 20-40.