Français English
Facebook Twitter
Mon compte
Accéder / Ouvrir

Panier (0)
La galerie d'art
DétailDétailDétail
Détail  

Attribué à Eugène ISABEY (1803-1886), école française romantique du XIXe

Port normand animé à l’escalier battu par les flots, marine romantique

Huile sur panneau au format tondo
22 cm x 16,2 cm
Quelques accidents sur le pourtour de l’oeuvre, sinon bon état
1 990 €

Descriptif

Pittoresque marine normande romantique à caractère fantastique.
Une grande demeure à colombages et tourelle surplombe la mer.
Des personnages esquissés se rassemblent sur son parvis, une femme demeurant à l’orée d’un escalier semblant avalé par la mer.
La scène se situe à marée haute, voire par grande marée.
En arrière-plan l’on devine d’autre maisons normandes, et au loin, un fond montagneux incohérent avec la topographie (sauf à le réinterpréter en figuration de falaises, Étretat, Dieppe…), le peintre privilégiant alors l’atmosphère, la fantasmagorie exaltante à l’exactitude, le ressort dramaturgique à la planéité de la rigueur.
 
L’attribution à Eugène Isabey semble très vraisemblable.
Fils du célèbre miniaturiste Jean Baptiste Isabey, Eugène conquit le genre de la marine et les scènes de bord de mer pittoresques, où l’épique conserve sa dimension humaine.
Grand mariniste romantique influencé par Delacroix, peintre et marin qui parcourut les mers mais revint toujours aux côtes bretonnes, et plus encore à la Normandie.  Il représenta notamment Étretat et Honfleur, mais aussi Dieppe, Saint-Valérie-en-Caux, Varengeville. etc.
Né à Paris, il connut Hugo, Horace Vernet et Géricault, et fut le maître d’Eugène Boudin.
                                                                   
Outre le motif normand et cette touche un peu « grasse » tout en demeurant exquisement précise, cette manière d’esquisser les personnages que possédait Isabey, et l’atmosphère résolument fantastique de cette peinture qui n’est pas sans évoquer le dessin « Petit port au pied de hautes falaises » par Eugène Isabey figurant dans les collections du Louvre, présentant le même caractère fantastique, et jouant avec l’architecture d’un escalier descendant jusqu’à la plage.
 
Ajoutée à cette touche atmosphérique nimbant le motif de mystère, une correspondance picturale peut être établie avec une œuvre figurant dans les collections du Pushkin museum à Moscou : « Leaving the castle ».
Notre œuvre et celle de Moscou ont également en commun le même l’escalier descendant vers la mer – occurrence moscovite où sa mise en scène est encore plus spectaculaire et au centre de l’œuvre.
 
L’atmosphère, ainsi que le motif architectural, ressemblent aussi à « Port normand », figurant dans les collections du National Museum & Galleries of Wales à Cardiff.
 
Très proche également d’une peinture vendue le 16 avril 2008, signée Isabey, datée de 1840, au Havre.
 
A noter, également, plus récemment, proche également de ce corpus, tant par le motif architectural, l’escalier, le sujet normand, mais aussi le fond montagneux (ou de falaises), un tableau vendu par Koller Auction à Genève, en 2022, représentant une scène de retour de pêche datée de 1863, de même isotopie.
 
Le format tondo, davantage usité au XVIIIe qu’au XIXe, a été plus souvent le choix de Jean-Baptiste Isabey que celui de son fils qui aurait pu exploiter un support en réserve non encore utilisé.