Français English
Facebook Twitter
Mon compte
Accéder / Ouvrir

Panier (0)
La galerie d'art
Détail  

RAGUENET Jean-Baptiste Nicolas (1715-1793) – Attribué à

Vue de Paris, La Bastille, la porte Saint-Antoine et une partie du faubourg dans un cadre à canaux

Huile sur panneau de noyer entoilé (circa 1750-1760) dans un cadre doré à canaux d'époque XVIIIe
46 cm x 41 cm encadré - 30 x 24 cm à vue
Œuvre antérieure à la Révolution française, Paris sous le règne de Louis XV
VENDU

Descriptif

Etonnante et fine huile sur panneau d’un très grand intérêt historique attribuée à Jean-Baptiste Nicolas Raguenet (1715-1793). L’histoire même de cette œuvre est passionnante.
 
Elle fut probablement réalisée d’après le dessin de Jacques Rigaud (1680-1754), - graveur de Louis XV dont il célébra le règne, vers 1715-1719,  - qui fut gravé dans le cadre de l’album d’estampes à l’eau-forte et burin « Les Maisons Royales de France ». Recueil très apprécié que son neveu achèvera après la mort de Rigaud. Ce travail entrepris entre 1710 et 1774 poursuivait le travail initié par Israël Sylvestre pour Louis XIV. 
Jean-Baptiste Nicolas Raguenet s’est particulièrement illustré dans le genre de la « veduta » qui nécessite un sens de la perspective architecturale ainsi qu’une grande finesse dans le traité.

Considéré comme le Canaletto de Paris, la cote de Raguenet est élevée et plusieurs de ses œuvres figurent au Musée Carnavalet.
 
La très belle facture de cette œuvre présente une grande similarité avec les œuvres signées par Jean-Baptiste Nicolas Raguenet dont la cote moyenne est de 60 000 euros.
Il est vraisemblable que Raguenet ,qui devait connaître Rigaud, ait pu peindre au milieu du XVIIIe siècle – avec peut-être le concours de son atelier – cette vue de la Bastille pour un commanditaire fortuné attaché au support précieux de la peinture et à la notoriété de Raguenet.
 
Dans cette nouvelle composition éclate la finesse de la touche du peintre et la subtilité de sa palette.
D’une exquise minutie, finesse dans le traitement des personnages, qualité d’un ciel nuageux  structuré à la Van Der Meulen, d’un chromatisme tout en nuances avec une grande douceur dans la transitions des valeurs : richesses des tonalités brunes (ocres, rouges), bleues et vertes, et parti pris d’un cadrage resserré audacieux.

Ainsi à la seconde moitié du XVIIIe siècle, Raguenet évoqua-t-il le crépuscule du règne fastueux de Louis XIV et celui de Louis XV qu'il connut à travers cette vue paisible de la Bastille traversée de calèches et de cavaliers, qui occulte sciemment les détenus célèbres du château-prison édifié au centre de sa place. Une vue qui tranchera avec la symbolique révolutionnaire.

Œuvre valorisée par un magnifique cadre ancien à canaux doré à la feuille qui lui est légèrement postérieur, les cadres à canaux ayant été produits de la fin du XVIIIe (Directoire) jusqu'au Ier Empire essentiellement ; il comporte quelques accidents et une trace de peinture dorée sur la tranche seulement.
 
Très bel ensemble d’une grande valeur tant esthétique que documentaire (Paris et l’état de la prison de la Bastille et environs au XVIIIe).
La Bastille ayant été détruite à la Révolution, la place est aujourd’hui méconnaissable dans son architecture.

Un superbe témoignage du Paris XVIIIe pré-révolutionnaire attribué à l’un des plus grands védutistes.