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La galerie d'art
Détail  

Icône orthodoxe

Icône grecque datée de 1800, Saint Georges terrassant le dragon

Tempera et feuille d'or sur panneau, 1800, entourage en velours rouge, cadre ancien en bois naturel probablement antérieur (17-18e)
Encadrée : 34 cm x 30,5 cm - Panneau de l'icone seul : 16,5 cm x 12,5 cm
Epaisseur du cadre ancien : 4,8 cm
VENDU

Descriptif

Très intéressante icône, vraisemblablement grecque, datée dans l'oeuvre de 1800, représentant Saint Georges terrassant le Dragon ; martyr originaire de la Palestine grecque du IIIe siècle (Georges de Lydda), la légende antique puis médiévale de Saint Georges sujet central de l'iconographie orthodoxe (Grèce, Russie, Balkans, Asie mineure), infusa plus largement l'imaginaire chrétien qui fit de ce Saint Chevalier le Saint patron des Croisés de la Chrétienté. 

Allégorique, sa victoire contre le dragon incarne la victoire universelle du Bien contre le Mal.
 
Chevauchant le plus souvent un cheval blanc, on trouve également des occurences (notamment dans l'iconographie grecque) de cheval gris communes à cette oeuvre.
 
On ne peut qu'admirer la qualité de la composition générale, très épurée, où la lisibilité de l'herméneutique (posture traditionnelle de Saint George monture et lance orientées vers la droite et récit pictural sans digression), est amplifiée par la maîtrise artistique : finesse du dessin, équilibre de la composition, contrastes chromatiques.
 
Dessin finement maîtrisé de l'équidé et du Saint. La montagne désertique n'est qu'esquissée par la représentation chromatique et géométrique - confinant à l'abstraction - d'une terre aride sombre et pentue. 
La scène est par là même aussi sobrement qu'efficacement recentrée sur le terrassement du dragon sans motifs extérieurs ou périphrastiques qui dilueraient la captation symbolique ; L'entier statut de l'icône et la force spirituelle émanant de celle-ci en particulier peuvent alors pleinement s'exprimer. 
 
La détermination se lit autant dans l'expression du cheval hennissant que dans celle, plus impassible, de Saint George sur le point de vaincre l'hideuse créature en plongeant (dans la posture traditionnelle à deux mains) sa lance dans sa gueule.
La représentation du dragon, ici dans des tons de terre ferrique connotant l'Enfer et les Ténèbres, demeure fidèle au bestiaire médiéval. Intensité chromatique de la cape et de la selle de Saint George mobilisant l'écarlate. Armure et harnachement du cheval rehaussés à la feuille d'or. 
 
Quelques manques (notamment un petit éclat dans l'auréole et usures à la dorure). Mais bel état de conservation général. Velours rouge et verso de l'encadrement modernes rapportés. Cadre en bois naturel (noyer ?) taillé à la main, d'une épaisseur de près de 5cm, d'une belle densité et poids important, avec des traces de dorure sur la partie interne, probablement antérieur à l'oeuvre (17-18e). 
Forme un très bel ensemble.