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MÉRITE Édouard Paul (1867-1941)
Le perroquet méritant ou Aras enchaîné – signature de l’artiste dans la branche.
Aquarelle sur mine de plomb signée de la main de Edouard Paul MériteA vue : 21,5 x 15,5 cm - Avec le cadre : 33 x 27,5 cm
Encadrée sous verre
Descriptif
Dessin aquarellé ou aquarelle sur mine de plomb signée de la main d'Edouard Paul Mérite.
Aquarelle d’une remarquable finesse par le rendu des attaches de l’oiseau, du plumage, de la branche puis de chaîne qui enserre sa patte, et de l’œil qui guette le mouvement de celui qui l’observe… tenant à la très grande maîtrise du dessin. Aucun débord de l’aquarelle. Couleurs présentes et non exagérément diluées.
Détails objectifs de naturaliste avec toutefois plus de sensibilité qu’une simple habileté et exactitudes scientifiques qui auraient présidé à l’exécution de ce dessin. Sujet exotique très agréable, décoratif tout en excédant la seule vocation décorative.
Cette aquarelle est par ailleurs présentée et vendue dans un beau cadre en pichepin d’époque. Edouard Paul Mérité excellait tout particulièrement dans l’art de l’aquarelle et les sujets animaliers. Une technique parfois dépréciée, - lorsqu’elle est pratiquée par des peintres amateurs avec une certaine mièvrerie et force dilution -, à laquelle Mérite rend pleinement ses lettres de noblesse.
Biographie
Edouard Paul MÉRITE ou MERITE (1867-1941) Né le 7 mars 1867 à Neubourg dans l’Eure, Edouard Paul Mérite (orthographié également Merite) fut l’élève de Barrias et de Frémiet.
Il leur succèdera au poste de professeur de dessin animalier au Muséum national d’histoire naturelle de 1923 à 1937. Il fréquenta les artistes Aimé Morot et Gérome. Les amateurs de cynégétique sont familiers de ce peintre qui excelle tout particulièrement dans les aquarelles animalières (un bestiaire toujours en lien avec la chasse). Il sera médaillé au Salon des Artistes Français en 1896 et 1901.
Artiste mais également collectionneur, Merite a collectionné et collationné différentes pièces en lien avec la pratique de la chasse et vénerie : pièges, appeaux, leurres et cages du monde entier issus de ses voyages ou flâneries aux Puces de Clignancourt dont il était familier. Cette collection nourrit le regard de l’artiste. Il représenta principalement la faune française qu’il étudiait dans son atelier à Reuil. Il participera à plusieurs expéditions d’exploration de 1898 à 1899 en Afrique et au Soudan, et accompagna le Duc d’Orléans en 1905 et 1909 dans les régions arctiques. Un cap nord du Groenland porte ainsi son nom. Familier des puissants, il séjourna à la Cour d’Autriche aux véneries alors remarquables ; l’Empereur le nomma « Chevalier de l’Ordre de François Joseph ». Merite retirera de ses expéditions et séjours une collection ethnographique qui fera l’admiration des spécialistes de son temps.
En 1939, encouragé par son entourage, il écrira un livre sur sa collection de pièges. La même année, sa fille décèdera. Un deuil qui l’affligera grandement. Il ne lui survivra que deux années. En 1954, sa collection d’objets ethnographiques sera dispersée.