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La galerie d'art
Détail  

CHRÉTIEN Gilles-Louis (1745 - 1811) / Fouquet

Portrait au physionotrace d'un aristocrate fin XVIIIe gravé par Chrétien, Cour Saint Honoré à Paris

Physionotrace de la fin du XVIIIe (Directoire) dessiné par Fouquet et gravé au lavis sur du fer blanc par Chrétien circa 1796-1798
Encadré environ 16cm x 10 cm - portrait en médaillon seul 5,5cm de diamètre
Ancienne collection du Comte Sforza
Joli cadre en laiton repoussé à décor de blason et de passementerie
VENDU

Descriptif

Magnifique physionotrace de la fin du XVIIIe (Directoire) provenant de la prestigieuse collection du Comte Sforza (1872-1952), comte de Castel San Giovanni, personnalité aristocratique issue de la dynastie des Sforza de Milan, grand diplomate et homme politique italien qui marqua l'Histoire en combattant le fascisme.

Dans un état de conservation remarquable (infimes rousseurs marginales), ce physionotrace qui représente un aristocrate du XVIIIe siècle est issu de la collaboration de Chrétien, inventeur du procédé du physionotrace avec le dessinateur Fouquet auquel Chrétien s'associe en 1789 ; une collaboration qui cessa en 1798 ; l'adresse de domiciliation de Chrétien nous permet en outre de dater la réalisation de ce physionotrace sous le Directoire dans la période située entre 1796 et 1798.
 
Superbe qualité d'encrage, finesse des linéaments d'un sujet de belle figure parfaitement restitués, perruque soignée, traité des ombres délicat contribuent à animer ce portrait d'aristocrate réalisé au physionotrace.
 
Portraits miniatures de profil d'une parfaite ressemblance, les physionotraces étaient tout autant les cartes de visite que les photos d'identité du temps, recherchés, possédés et échangés par la noblesse et les personnalités d'alors avant que la bourgeoisie n'y accède au XIXe siècle.
  • En savoir plus sur l'histoire de ce procédé inventé par Chrétien (physionotrace):
Inventé par Gilles-Louis Chrétien en 1784, qui cessa sa production en 1798,  le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).
 
Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.
 
Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (12 et parfois plus) pour une somme raisonnable.
Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et même au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.
 
En l’occurrence, le physionotrace que nous vous proposons comporte les mentions : «  Dess. p. Fouquet. gr. p. Chrétien. inv. du physionotrace Cour St Honoré à Paris ».
 
Ces portraits constituent des documents historiques. Le cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale de France en conserve près de trois mille (2800).
 
Famille royale, hommes politiques, affairistes, marchands, comédiens, toute la France qui « comptait » alors fut immortalisée par ce procédé.
 
Un objet d’art et de collection, donc, à forte dimension historique.

A lire sur le blog de We Art Together : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.

Biographie

A lire sur le blog de We Art Together : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.

Gilles-Louis Chrétien (1745-1811), peintre minaturiste et graveur, par ailleurs violoncelliste à la Cour de Versailles, fut l’inventeur du physionotrace, une technique qui précéda l’invention de la photographie.

Né à Versailles le 5 février 1754, il excelle dans de nombreux arts : musique et arts graphiques (peinture, dessin, gravure).
 
Attaché au portrait et à l’art de la miniature, il invente la technique du physionotrace pour mieux conjoindre ses habiletés. De 1793 à 1799, il exposa à Paris au Salon les portraits résultant de son invention.
 
L'artiste et inventeur résida à plusieurs adresses* dans le quartier St Honoré à Paris et finira par s’établir au Palais Royal. Associé pendant plusieurs années à Edmé Quedeney, c’est Bouchardy qui prendra sa succession dès 1808. 
Gilles-Louis Chrétien décèdera à Paris en 1811.
 
*Adresses connues de Gilles-Louis Chrétien dans le quartier St Honoré :
 
·      Cloître St Honoré, maison du citoyen Benard (1793),
 
·      Cour St Honoré maison du libraire Gouzi (1796),
 

·      Rue St Honoré vis à vis de l’Oratoire, n° 45.