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La galerie d'art
DétailDétail 

Angèle DELASALLE (1867-1939)

Félin en miroir

dessin au fusain et craie blanche, signé
Encadré : 62 cm x 27,5cm / 45,7 cm x 27,5 cm format du dessin seul
Encadrement en ronce de noyer, petite déchirure dans le coin inférieur gauche en marge du dessin sans incidence
VENDU

Descriptif

Important dessin de tigre signé par Angèle Delasalle. 

Cette élève de Benjamin Constant, peintre et graveur (bien que l’estampe soit toujours seconde au sein de son corpus artistique), contemporaine de Berthe Morisot, fut nommée chevalier de la Légion d’honneur en 1930.
 
Tout comme les fauves qu’elle dépeignait si bien, Angèle Delasalle ne manquait pas de consistance.
 
Delasalle expose au salon des artistes français dès 1894, elle obtiendra la médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900.
 
Dès 1901, elle collabore avec l’une des plus prestigieuses galeries de l’époque, la Galerie Georges Petit, rejoindra la même année la Société internationale de peinture et de sculpture puis sera nommée associée à la Société nationale des Beaux-arts en 1902.
 
Ses thèmes se démarquent des présupposés féminins.
Son œuvre peint, dessiné et gravé, investit des thèmes réputés masculins.
 
Cette peintre excelle en effet dans le genre du nu, des scènes de genres et portrait ayant pour décor des fonderies, des couvreurs, des travailleurs de l’ombre mais aussi dans la peinture de fauves, tigres, tigresses, lion, panthères. Ce qui se tapit et jaillit.
 
Dans cette peinture féline où elle brille, l’artiste trace un chemin singulier, une voie indéniablement esthétique entre Jouve et Rosa Bonheur.
 
Ses portraits de fauves annoncent déjà l’Art Déco et sont en pleine harmonie avec son architecture novatrice.
 
Ce dessin que nous présentons, abouti et même sophistiqué, d’une élégance racée, a probablement été réalisé au tout début des années 1900 ; sa série des félidés se déroulant entre 1904 et 1909.
Il pourrait s’agir de « tigresse au repos » répertorié de 1904 par Raymond Escholier dans son article de la Gazette des Beaux-Arts de 1912. 
 
Le spectateur de ce safari artistique, qui préserve le bien-être de l’animal, découvre un félin, tigre ou tigresse, au repos, alangui(e), parfaitement modelé, puissant, à l’expression attentive, encore aux aguets, les rehauts de craie blanche zébrant les stries du fusain, pour en rendre à la fois le motif, l’éclat comme la majesté.
 
En miroir, sobrement enlevé à la craie blanche et pierre noire, un autre félin en miroir inversé comme un autre version d’elle-même.
Pas son exact reflet dans la surface d’un point d’eau mais bien plutôt son écho onirique, les muscles tendus, dangereux.
Morale cette fable très esthétique, se méfier du fauve qui dort.