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The art gallery
Détail  

Gilles-Louis Chrétien (1745-1811)

Portrait d’un aristocrate sous la Révolution française

Physionotrace dessiné par Fouquet, gravé par Chrétien
A vue : 7 cm / Avec le cadre : 12,7 x 13 cm
Cloître Saint Honoré à Paris
Miniature, circa 1791-1793
Sold

Descriptif

Inventé par Gilles-Louis Chrétien en 1784, le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).

Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.


Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (12 et parfois plus) pour une somme raisonnable.

Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et même au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.
 
En l’occurrence, le physionotrace que nous vous proposons comporte les mentions : «  Dess. p. Fouquet. gr. p. Chrétien. inv. du physionotrace Cloître St Honoré à Paris ».
 

Ce portrait est celui d’un jeune aristocrate en habit, le profil tourné vers la gauche contrairement à son « pendant » féminin tourné lui vers la droite. Ses traits ont de l’agrément, et se rapprochent de ceux, par exemple, d’un Rousseau.

Portrait d’une aristocrate est également disponible dans notre galerie. Ils sont présentés séparément. Il peut s’agir d’un frère et d’une sœur ou d’un couple, ou simplement de contemporains de même condition sociale. Voir également : Portrait d’une aristocrate, physionotrace disponible dans notre galerie.

Ces portraits constituent des documents historiques. Le cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale de France en conserve près de trois mille.
 
Famille royale, hommes politiques, affairistes, marchands, comédiens, toute la France qui comptait  alors fut immortalisée par ce procédé.
 
Un objet d’art et de collection, donc, à forte dimension historique.
Présenté dans un agréable cadre d’époque en bois noirci cerclé d’un jonc en laiton ciselé.

Biographie

Gilles-Louis Chrétien (1745-1811), peintre minaturiste et graveur, par ailleurs violoncelliste à la Cour de Versailles, fut l’inventeur du physionotrace, une technique qui précéda l’invention de la photographie.

Né à Versailles le 5 février 1754, il excelle dans de nombreux arts : musique et arts graphiques (peinture, dessin, gravure).

Attaché au portrait et à l’art de la miniature, il invente la technique du physionotrace pour mieux conjoindre ses habiletés. De 1793 à 1799, il exposa à Paris au Salon les portraits résultant de son invention.

L'artiste et inventeur résida à plusieurs adresses* dans le quartier St Honoré à Paris et finira par s’établir au Palais Royal. Associé pendant plusieurs années à Edmé Quedeney, c’est Bouchardy qui prendra sa sucecssion dès 1808. 

Gilles-Louis Chrétien décèdera à Paris en 1811.

*Adresses connues de Gilles-Louis Chrétien dans le quartier St Honoré :

·      Cloître St Honoré - adresse mentionnée par les deux physionotraces que nous vous présentons - maison du citoyen Benard (1793),

·      Cour St Honoré maison du libraire Gouzi (1796),

·      Rue St Honoré vis à vis de l’Oratoire, n° 45.