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La galerie d'art
Détail  

CHRÉTIEN Gilles-Louis (1745 - 1811) / Quenedey (1756-1830) attribué à

Physionotrace d'un savant, l'astronome Jean Baptiste Joseph Delambre, période Révolution Française

Portrait au physionotrace rehaussé à l'aquarelle d'un savant célèbre figurant au fronton de la Tour Eiffel
Gravure à vue : 5 cm de diamètre - encadré : 8,5cm de diamètre
Ancienne collection du Comte Sforza - rare physionotrace en couleurs représentant l'astronome Jean Baptiste Joseph Delambre
Cadre d'époque en laiton doré et marie-louise rouge antiquaire
VENDU

Descriptif

Physionotrace dessiné et gravé dans la période Révolutionnaire au sens strict (vers 1789) ; celui-ci provient de la prestigieuse collection du Comte Sforza (1872-1952), Comte de Castel San Giovanni, personnalité aristocratique issue de la dynastie des Sforza de Milan, grand diplomate et homme politique italien qui marqua l'Histoire par son engagement anti-fasciste. 
 
Coupé au trait sans ses mentions, il s'agit probablement de l'une des dernières collaborations entre Quenedey et Chrétien qui inventa le phyionotrace. C'est aussi l'une des premières occurrences de physionotrace en couleurs (physionotrace aquarellé). On sait que Quenedey développera ce procédé sous la Restauration en s'inspirant de Janinet.

Ce physionotrace figure le portrait d’un savant français célèbre au point de figurer au fronton de la Tour Eiffel ( la face Bourdonnais), l'astronome et mathématicien Jean Baptiste Joseph Delambre à qui nous devons le calcul de la longueur des Méridiens (l'arc du méridien de Paris). Sa modestie était loué par Georges Cuvier et de nombreux hommages lui furent rendus. Outre son nom sur l'une des faces de la Tour Eiffel, un cratère sur la lune éponyme salue son travail d'astronome.
 
Ce portrait subtilement aquarellé le représente élégamment vêtu, encore jeune, avant qu'il n'atteigne une plus large reconnaissance scientifique par la publication de ses travaux, probablement alors qu'il venait d'être élu membre étranger de l'Académie royale des sciences de Suède.  
 
Un rare témoignage - tant par son sujet célèbre dans le monde scientifique que par la technique mise en oeuvre, l'un des premiers essais de physionotraces aquarellés vers 1788. Il provient de surcroit d'une excellente collection et nous parvient en très bel état dans son cadre d'époque.
 
En savoir plus sur le procédé du physionotrace :
 
Inventé par Gilles-Louis Chrétien en 1784, puis perfectionné par Quenedey dès 1788, le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).

Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.

Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (douze et parfois plus) pour une somme raisonnable.

Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.

La Révolution française entraîna un exode de la noblesse en direction de l’Europe puis des Etats-Unis. Certains personnages purent ainsi gagner les Etats-Unis munis de leurs biens parmi lesquels pouvaient figurer des physionotraces.

Un objet d’art et de collection à forte dimension historique, aujourd’hui très recherché. 

A lire sur notre blog : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.

Biographie